Le temple de Kinryuzan à Asakusa

Andô HIROSHIGE ( 1797 - 1858 )

https://fr.wikipedia.org/wiki/Hiroshige

  • Date de création : 1856
  • Catégorie : Estampe
  • Technique : Gravure
  • Support : Papier
  • Matière : Encre
  • Dimensions (LxHxP) : 22 x 34 cm

Les « Cent vues d’Edo » (1856-1858), série à laquelle appartient cette œuvre, sont les dernières œuvres d’Hiroshige, son dernier grand projet et le plus important en nombre. La série commencée en 1856 prend fin à la mort de l’artiste en 1858. Hiroshige représente ici l’entrée du temple de Kinryuzan le plus ancien d’Edo (actuelle Tokyo), appelé aujourd’hui Sensô-Ji. Ce temple bouddhiste demeure aujourd’hui l’une des grandes attractions du quartier d’Asakusa à Tokyo et de nombreux pèlerinages y sont organisés. 

Cette estampe présente un cadrage étonnant avec une coupure de la porte d’entrée, la porte du Tonnerre principale voie d’accès au temple. On remarque des détails en gros plan comme les linteaux de la porte peints en vert, la présence de la lanterne tronquée sur laquelle sont inscrits le nom des donateurs. Ces éléments constituent un cadre visuel atypique grâce auquel le regard du spectateur est conduit vers l’arrière-plan. Les lignes structurent l’espace, rythment la composition et orientent le regard. Cette asymétrie attire le regard qui passe de l’allée enneigée, grande allée commerçante, à la porte Niomon, porte de la salle aux trésors et à l’immense pagode à cinq étages au fond sur la droite. 

On ne voit pas directement le temple (Hondô). Hiroshige a crée un fort contraste entre le paysage enneigé, feutré, immaculé et les couleurs vives de la porte et de l’imposante lanterne au premier plan. De l’ensemble se dégage une solennité évidente.

Les fidèles se dirigent vers le temple, s'abritant de la neige qui tombe à gros flocons avec des ombrelles ou des chapeaux. La taille des silhouettes diminue au fur et à mesure qu’ils s’éloignent vers le temple. Cette vue est caractéristique de l’art d’Hiroshige où le mouvement des personnages répond au statisme du paysage. Sans doute, Hiroshige a t'il voulu rendre hommage à la pagode, détruite par un tremblement de terre en 1855 puis restaurée.