La sieste de Pablo Flaiszman a reçu le Prix spécial du Maire lors de la 7e Biennale de l’estampe de Saint-Maur en 2015.
Un lit occupe le centre d’une chambre sobre voir anonyme : une table de nuit sur laquelle est posée une lampe de chevet, une étagère aux rayonnages vides sur le mur du fond, un lit défait dont les draps forment un amas de plis, l’empreinte d’un corps encore marquée. D’une éventuelle présence humaine, il ne reste qu’une ombre sur le mur. L’angle de vue en diagonale accentue la profondeur de la pièce alors qu’une fenêtre, partiellement fermée par des rideaux, ouvre sur l’extérieur difficilement identifiable. Ici, la fenêtre n’incite pas le regard du spectateur à s’échapper. Bien au contraire, la lumière aveuglante renvoie l’attention vers le lit. Le titre de l’œuvre, "La sieste", pourrait évoquer un moment d’intimité. Pourtant, il n’en est rien. Chère à Pablo Flaiszman, la lumière est une nouvelle fois le sujet principal de l’œuvre et l’artiste joue des effets de clair-obscur parfaitement maîtrisés par le traitement de l’eau-forte et de l’aquatinte.