23 avril 2013
Présentation d'une gourde crapaud ou dite « de pèlerin » en Grès du Beauvaisis. Cet objet provient des fouilles de l’abbaye de Saint-Maur et date du XVIe siècle.
La gourde est un récipient très ancien, utilisé depuis l’antiquité et encore utilisé de nos jours. Même si aujourd’hui l’utilisation est légèrement différente avec l’apparition du temps de loisir et ne rythme plus le cycle de la vie. Cette nouvelle gourde est liée à l’eau, aux jus de fruits, aux sports, au camping, aux vacances. Objet de notre quotidien mais dont on sait peu de chose et surtout qui n’est pas du tout étudié par les historiens, archéologues ou les historiens de l’art.
Cette gourde appartient à une catégorie particulière. En effet, la gourde possède un volume sphérique aplati sur une des faces afin de pouvoir être posée sur une surface plane. Elle est munie d'un goulot et quatre passants permettant de passer les brides pour accrocher la gourde à la ceinture ou de la tenir à l’épaule. Elle n’a pas de pied ou de socle. Souvent de taille moyenne entre 14 et 19 cm de hauteur. Notre gourde ne possède aucun décor si ce n’est un simple décor de cercles concentriques probablement dû au tour de potier. Parfois, on en trouve avec un décor d’inspiration chrétienne.
Ce type de gourde en céramique est présent depuis le Moyen Âge, sa forme serait la survivance d'une forme plus ancienne primitivement réalisée en bois.
Son surnom de crapaud lui vient du fait que le paysan l’enterrait l'été lorsqu’il travaillait au champ pour la protéger du soleil et bénéficier de la fraîcheur du sol. Sa forme aplatie rappelle un crapaud enterré.
C’est un récipient de grande contenance, associée aux travailleurs des champs, au berger, au meneur de troupeau, au voyageur, au soldat ou au pèlerin.